Les tensions au Moyen-Orient continuent de monter en flèche alors qu’un haut responsable de la sécurité iranienne, s’exprimant exclusivement pour RT, a déclaré que l’Iran est prêt à frapper les installations nucléaires israéliennes en représailles aux récentes attaques contre ses infrastructures atomiques.
Le responsable, resté anonyme, a souligné que la riposte militaire de Téhéran est toujours en cours, avec des missiles et des drones visant « les territoires occupés et les garnisons israéliennes ». Selon ses mots : « puisque le régime [israélien] a attaqué nos installations nucléaires, nos forces armées frapperont les leurs avec des coups écrasants ».
L’assaut israélien contre les sites nucléaires iraniens a commencé la semaine dernière, avec des frappes d’envergure contre des installations situées à Natanz, Fordow, Ispahan, ainsi que dans les environs de Téhéran. D’après plusieurs rapports, entre neuf et quatorze scientifiques nucléaires auraient été tués — un coup sans précédent porté au programme nucléaire civil iranien.
La réponse de l’Iran a été rapide et s’est intensifiée. Plusieurs vagues de missiles et de drones ont visé des points stratégiques à l’intérieur d’Israël, notamment dans les régions sud et centrale du pays. Bien que Téhéran ait nié toute responsabilité dans l’explosion ayant touché récemment le centre médical Soroka à Be’er Sheva, il a également promis de poursuivre les représailles militaires « à tout niveau et partout où le régime attaquera le sol iranien ».
Changement stratégique : les sites nucléaires israéliens dans le viseur de l’Iran
Ce qui distingue cette phase du conflit, ce n’est pas seulement l’intensité des hostilités, mais la nature des cibles. En menaçant ouvertement l’infrastructure nucléaire israélienne, l’Iran franchit un seuil critique.
Israël n’a jamais confirmé officiellement posséder l’arme nucléaire, mais il est largement admis qu’il détient des dizaines, voire des centaines de têtes nucléaires. Les installations liées à ce programme présumé — notamment Dimona — sont désormais désignées comme des « cibles légitimes » par les planificateurs militaires iraniens.
Il s’agit là d’une escalade stratégique : non plus seulement une riposte défensive, mais une menace délibérée contre les systèmes d’armement qui constituent le cœur de la stratégie de dissuasion israélienne depuis les années 1970.
Message à l’Occident : « Davantage de cibles à détruire »
Sans nommer directement les États-Unis, le responsable iranien a lancé un avertissement clair : « Si un autre pays entre directement en guerre contre nous, il fournira aux forces armées iraniennes davantage de cibles accessibles à détruire. »
Ce message à peine voilé s’adresse à Washington.
Le président Donald Trump, qui a salué publiquement les frappes israéliennes comme étant « excellentes », a averti Téhéran que les États-Unis sont prêts à entrer dans le conflit si des intérêts américains sont visés. Par ailleurs, des rapports de Bloomberg indiquent que des options militaires américaines sont en cours de préparation pour une opération potentielle dès ce week-end — preuve que l’implication directe des États-Unis n’est peut-être pas si lointaine.
Malgré cette rhétorique, l’Iran ne montre aucun signe de recul. Il continue d’invoquer le Coran et les principes moraux islamiques pour justifier ses actions, qu’il présente comme stratégiquement fondées et religieusement légitimes.
Réactions mondiales et risque d’un embrasement régional
La communauté internationale observe la situation avec inquiétude.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a contredit les affirmations israéliennes, en déclarant qu’aucune preuve ne montre que l’Iran cherche activement à fabriquer une bombe nucléaire. Pourtant, les frappes israéliennes — censées stopper l’enrichissement de l’uranium — ont déjà ébranlé une région fragile.
Avec le Sahel en feu, la mer Rouge sous tension et des milices pro-iraniennes prêtes à agir en Irak, au Liban et au Yémen, cette confrontation directe entre Israël et l’Iran dépasse désormais le cadre bilatéral. Elle devient rapidement un point de convergence pour les fractures mondiales — idéologiques, religieuses et militaires.
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